Ces rues de nos ancêtres
- Pierre-Jacques Gauthier
- 7 mars 2024
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 mars 2024

Dans nos grandes villes, il y a ces rues où sont les maisons sans terrain ni distance entre elles et dont les murs se sont collés pour mieux nous garder au chaud durant les mois d'hiver. En ces temps de nos ancêtres, dans ces rues il n'y avait que des chevaux et des gens à pied.
Ces maisons aux multiples personnalités, si proches de la rue, n'ont pas de balcon ni de verdure où on ne peut imaginer quelques fleurs. Quand l'hiver arrive, la neige doit être enlevée et les voitures déménagées. Le soleil n'y est vraiment présent qu'à l'heure du midi, quand le ciel est sans nuage.
Si vous passez dans ces rues sans arrêter et sans traverser ces portes semblant muettes, vous ne pourrez pas voir toute la chaleur qui y habite. À l'arrière, se trouvent de petits jardins avec de grandes clôtures donnant l'illusion d'une intimité recherchée. Le soleil nourrit la terre et le coeur, les chats se multiplient et la tolérance de la différence est comme le respect des autres, un pré-requis pour y vivre.
Dans ces murs où il y a eu toutes ces couleurs changées, ces tapisseries et tapis posés puis enlevés. Il y a ces gens venus et repartis, ces mots d'amour et de désir, ces colères et ces douleurs. Il y a ces enfants qui y ont grandi avant de partir avec leurs souvenirs. Puis il y a eu la mort, se faufilant pour venir chercher ces gens oubliés, seuls dans leurs petites pièces, que les voisins ne connaissent pas.
Dans ces rues de nos villes, la vie a vécu.
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